Le projet était pourtant bien avancé, mais dans un énième rebondissement, c’est l’État qui est intervenu pour mettre son véto sur ce projet que certains jugent pourtant vital pour la région.
Chez les habitants cette ligne fait toujours rêver. Aujourd’hui remplacée par la voie pédestre, dite du « chemin vert », celle que l’on surnommait « ligne de Dieppe au Tréport » et qui reliait Rouxmesnil à Eu depuis 1885 fut fermée en 1973. Elle a pourtant failli renaître de ses cendres en 2015, mais l’État a définitivement bloqué le projet.
L’idée était ambitieuse, faire revivre la ligne en la transformant en ligne à haute vitesse capable d’accueillir le TGV. Le gain de temps aurait été considérable pour les habitants, permettant de faire des trajets Dieppe-Eu à 300km/h de moyenne. « En vérité, même pas le temps de s’asseoir » selon l’un des principaux arguments des collectifs opposés au projet.
Les perspectives économiques laissaient elles aussi rêveur : imaginez le nombre d’entreprises Dieppoises attirées par Eu et son climat si particulier.
Seulement voilà, crise économique oblige, l’État a finalement décidé de mettre au placard ses grand travaux, invoquant des coûts difficilement rentabilisables. (pour rappel, l’État était intervenu dans ce dossier à hauteur de 12.5 milliards d’euros d’investissement, une somme que certains jugeaient abracadabrantesque).
Néanmoins Jeanine R., habitante du Tréport, n’en démord pas :
J’aurais pu aller voir mes petits enfants en 4 minutes porte à porte, y’en a marre ! L’argent c’est que pour les Parisiens, on nous oublie complètement !